Compte rendu du CSA-A du 16 janvier 2023

Le 16 janvier se tenait le premier Comité Social d’Administration – Académique sur les moyens pour la rentrée 2023 à l’issue des élections professionnelles 2022. La rectrice a répondu aux déclarations liminaires des OS (déclaration liminaire FSU) qui pointaient les suppressions de postes dans notre académie (-30 ETP), en nous annonçant qu’elle avait adressé un courrier au Ministère de l’EN d’avoir une rallonge de postes (enseignants, infirmières et assistantes sociale, personnels de direction). La FSU l’ayant interpellé sur les annonces du ministère sur le collège, la rectrice a répondu que les heures de soutien en 6ème ne seront pas spécifiquement fléchées sur les Professeurs des Ecoles, « Face aux constats sur les difficultés des jeunes à l’entrée en 6eme, on ne peut pas rester sans réaction ». Hélas les réactions proposées par le ministre (Continuer la lecture à voix haute, dictée, travail sur les fondamentaux, Heure de techno remplacé pour une initiation au numérique, faite par qui ?, ) ne sont que des dispositifs de bric et de broc et ne sont pas à la hauteur des enjeux de lutte contre la difficulté et les inégalités scolaires. La FSU a interpellé la rectrice sur la situation dans les collèges qui portent l’essentiel des retraits de postes de l’académie. Comment dans des classes à 30 prendre en charge correctement la difficulté scolaire ? La FSU a rappelé son mandat de classe à 24 élèves pour permettre des conditions d’apprentissage.

Le DRAFPIC a ensuite présenté la carte des formations, une seule fermeture nette, le reste sont des formations disparues d’elles mêmes par manque de candidats ou transformées, au total 4 fermetures et 8 ouvertures sur l’académie. Il a ensuite rappelé le long processus des ouvertures/fermetures de sections et insisté sur les suites de la loi 2018 sur la liberté de choisir son avenir professionnel, qui a créé un marché de la formation dans lequel l’éducation nationale a bien tiré son épingle du jeu (+1 1pts d’apprentis en EPLE). Il estime le mixage rassurant pour les élèves et les collègues car ainsi il n’y a pas de rupture de parcours, en cas de changement de statut. On peut passer d’élève à apprenti et inversement. « Le statut scolaire n’est pas l’alpha et l’omega. » La FSU est donc montée au créneau face à de tels propos. Cette vision du mixage ne correspond pas du tout à ce que vivent les collègues sur le terrain et ne reflète à aucun moment les difficultés qu’ils et elles rencontrent. La FSU a aussi dit son inquiétude pour les ouvertures de demi-section qui entraînent une mutualisation des moyens et donc des classes entières avec 2 métiers différents (avec des attendus différents) pour les collègues de l’enseignement général.

Nous avions aussi posé une question diverse : Par rapport aux annonces sur la réforme de la voie pro et l’expérimentation qui aurait lieu en septembre dans certains établissements, cela concerne-t-il des établissements dans notre académie? si oui, pourriez-vous nous en fournir la liste?

Réponse de la Rectrice : Aucun LP concerné par cette expérimentation dans notre académie.

Le dialogue social semble avoir changé dans notre académie, les représentant.es du personnel peuvent poser des questions en cours d’instance… Même si la dernière réponse de la rectrice semble rassurante, et aller dans le sens de ses interventions lors du CSA-A d’installation (Lire le CR) qui prônaient une élévation du niveau des qualifications, il nous faut rester vigilant·es aussi au niveau des établissements. En effet, des chef·fes peuvent dépasser les demandes du rectorat et profiter du CNR pour lancer des « innovations » qui s’inscrivent dans cette réforme.