Venue d’Emmanuel Macron au Lycée Professionnel E.Tabarly aux Sables d’Olonne

A l’occasion de la venue d’Emmanuel Macron au lycée Tabarly des Sables d’Olonne pour faire ses annonces sur la voie professionnelle, la FSU 85 a demandé à être reçue en audience. Nous avons donc été reçu.es à la sous-préfecture, loin du lycée (!!) par M.Crusson conseiller social du ministre de l’Education Nationale, M.Barilly DASEN Adjoint 1er degré 85 et M.Coindet directeur de cabinet de la rectrice. M.Crusson a précisé d’emblée qu’il n’était pas autorisé à faire des annonces, il était là pour nous écouter, prendre la température.

Le SNUEP-FSU est d’abord intervenu pour dénoncer cette réforme qui s’appuie sur le modèle de l’apprentissage, alors que de nombreux indicateurs montrent que l’apprentissage est très discriminant. Nous avons aussi exprimé notre inquiétude sur l’augmentation du temps de PFMP au regard des difficultés que nous rencontrons déjà pour trouver des lieux de stage vraiment formateurs. Cette réforme va mettre à mal la possibilité pour le bac pro de répondre à la double exigence de l’insertion professionnelle et de la poursuite d’étude si le temps de scolarisation diminue. Nous avons aussi rappelé notre opposition à l’adéquation de la carte des formations au marché du travail, nous avons insisté sur notre attachement à ouvrir des possibilités pour les élèves et sur la nécessité pour la carte des formations à répondre aux enjeux de demain pour la nation. La formation professionnelle initiale n’est pas responsable du manque de main d’œuvre : il est plus que temps de mettre sur la table le sujet des salaires et des conditions de travail dans les métiers qui peinent à recruter.  Le SNUEP-FSU tient à rappeler que les PLP forment les jeunes à des métiers et non à des emplois !!

La FSU 85 est ensuite intervenue pour présenter les conditions de rentrée dans ce département où la dualité scolaire est très forte.
Dans le second degré, tous les postes ne sont encore pas pourvus en cette rentrée. Mais on voit qu’il y a le souci de pourvoir à tous les besoins. Cependant, on sent que l’édifice est fragile et l’on craint sur la capacité à assurer les remplacements au cours de l’année scolaire.
La FSU a rappelé que la fermeture de l’EREA a fait perdre au département une offre éducative répondant aux besoins de certains élèves. Nous avons interrogé sur la question de la pérennisation des moyens supplémentaires alloués à certaines SEGPA pour permettre la scolarisation des élèves de l’EREA et qui ont permis de répondre à des besoins. Enfin, nous avons demandé où en était la réflexion sur la création d’un éventuel nouvel EREA sur le département. Réflexion à laquelle s’était engagée la Région.

Si très peu de réponses nous ont été apportées, le représentant du ministre s’est montré à notre écoute pendant les 2h qu’a duré l’audience. Il a rappelé que malgré la double tutelle, le ministre de l’Éducation Nationale gardait la main sur la « modernisation » de la voie professionnelle et que « les relations étaient fluides entre les deux cabinets ». Il a surtout insisté sur l’importance de la concertation, le changement de méthode et le besoin de se donner du temps. Espérons que cette volonté affichée du ministre soit suivie d’effet !