Communiqué de la FSU Pays de la Loire
La FSU Pays de Loire ne partage pas la sérénité de la nouvelle rectrice au sujet de cette rentrée. Les remontées des écoles et des établissements nous montrent que de la maternelle au lycée les difficultés de recrutement sont bien là. Pour le second degré, certains postes sont non pourvus c’est le cas par exemple une nouvelle fois en technologie comme pour les années passées, certains établissements pourraient le rester tout au long de l’année sans enseignant·es dans une ou plusieurs matières. Pourtant il reste des non-titulaires encore en attente de leur nomination… Cette pénurie des recrutements touche aussi les AESH et les AED, dont la crise COVID avait fortement dégradé les conditions de travail. La réforme de la formation des enseignant·es qui prône la formation sur le tas n’a fait qu’aggraver la situation des affectations des stagiaires, connues très tardivement dans certaines disciplines et certain·es sont affecté·es parfois à plusieurs centaines de kilomètres de leur domicile, malgré des situations familiales complexes. Quelle sérénité avec une réforme de la voie professionnelle qui est en passe de détruire le lycée professionnel ? Dans le premier degré le recours aux personnels sur liste complémentaire a commencé mais la Rectrice l’a autorisé tellement tardivement que les stagiaires recruté·es n’arrivent que la veille de la rentrée dans les écoles et que d’autres personnels sont déplacé·es à la dernière minute pour abonder la brigade de remplacement. Certains établissements du second degré font leur rentrée sans chef d’établissement.
Les annonces du ministre sur une potentielle revalorisation dont une partie sera liée à l’élaboration de projets innovants ne régleront en rien ni la crise de recrutement ni les départs toujours plus nombreux de l’Éducation Nationale.
La FSU des Pays de Loire s’inquiète des répercussions de cette situation sur les élèves, en particulier sur celles et ceux issu·es des milieux défavorisés.. Les élèves ont en trois années de crise sanitaire perdu un grand nombre d’heures d’enseignement, il n’est pas acceptable que cette situation perdure par manque de personnels. Tout cela concourt à une dégradation constante du service public d’éducation, ce que dénonce depuis longtemps la FSU. La scolarité de certain·es élèves va être perturbée aussi par les pénuries des chauffeur·euses de bus qui entraînent des problèmes des transports scolaires dans certains départements. (cf. Collège du Louroux -Béconnais car 1 jour/2- ). La situation des élèves en situation de handicap, nous inquiète aussi beaucoup. Iels sont très nombreuses et nombreux à avoir des notifications pour des établissements médicaux éducatifs mais ne pourront être accueilli·es faute de place. Quant à celles et ceux qui doivent bénéficier d’accompagnement par des AESH nous savons d’ors et déjà qu’iels ne pourront pas tout·tes être accompagné·es faute de personnels.
C’est un autre modèle d’éducation que la FSU appelle de ces vœux, à l’opposé du projet libéral mis en place par J.M. Blanquer et poursuivi par Emmanuel Macron et Pap N’Diaye, notamment pour la voie professionnelle la transposition dans les Lycées Professionnels du modèle de l’apprentissage. La FSU revendique pour l’École des moyens à la hauteur des besoins tant dans l’enseignement ordinaire que dans l’enseignement spécialisé, un recrutement immédiat d’enseignant·es supplémentaires, une réelle revalorisation salariale… La FSU s’oppose à son démantèlement organisé depuis plusieurs années et accéléré à cette rentrée.