Cette question, de très nombreux·ses Non-titulaires sans affectation se la posent.
L’origine d’une telle situation ?
En fonction des départements et des disciplines, les besoins en établissements ont diminué par rapport à l’année dernière. C’est le cas notamment pour les CPE. Inversement, des besoins très importants et donc non pourvus sont observés en Lettres Modernes, particulièrement en Sarthe, mais pas seulement loin de là (le lien avec le choc des Savoirs est évident).
Ensuite, c’est surtout dû à un choix. Un choix du rectorat. Pas de la DIPE 5, mais à une décision de l’administration en accord, semble t-il, avec les corps d’inspection. Mais alors quel est ce choix ?
Évidemment l’expression « continuité pédagogique » doit vous rappeler quelque chose ? Mais si… le fait de rester dans l’établissement lorsque le besoin perdure d’une année sur l’autre (ce qui au passage soulève d’autres questions…). Ce miroir aux alouettes que certaines directions font miroiter, la vendant en contrepartie d’une plus ou moins grande allégeance aux demandes de la hiérarchie… Bien sûr, officiellement ce n’est pas la raison. En effet, si ce choix, en dehors du cadre de gestion, a été pris, sans consultation préalable des organisations syndicales et tout naturellement de la FSU, première représentante des non-titulaires dans l’académie, ce serait… pour votre bien, pour fluidifier les affectations, pour permettre à plus de collègues d’avoir une affectation avant la fermeture estivale du rectorat.
Or, comme nous vous l’écrivions précédemment, nos craintes se sont révélées justes. Des collègues avec peu d’ancienneté sont en poste, à l’année, à temps plein… tandis que d’autres, plus « ancien·nes » avec 4, 5 voire 6 ans d’ancienneté sont chez elles·eux et attendent, avec le stress et surtout le compte à rebours des 4 mois qui commence dès ce 1er octobre à 00h00 (ancienneté de CDIsation). Plus stupéfiant encore bien que moins stressant, des collègues en CDI sont sans affectations !
Quelles solutions s’offrent aux Non-titulaires ?
Commençons par un constat, plutôt rassurant, aucun·e des adhérent·es à la FSU en 2023-2024 n’est impacté, de là à dire qu’être syndiqué·e signifierait être protégé·e… en tout cas notre connaissance des situations de chacun·e n’aura pu qu’aider à ce résultat.
Ensuite, le rectorat passe sur un schéma d’organisation territoriale (départemental) à partir de ce lundi. Concrètement, comme en fin d’année 2023-2024, 2 à 3 gestionnaires de la DIPE 5 s’occupent indistinctement de toutes les disciplines dans chaque département. Autant dire que, malgré toute leur bonne volonté, cela ne devrait pas vraiment fluidifier les affectations dans un premier temps. Ajoutons à cela un déménagement de service. La semaine à venir n’augure rien de bon… Il faudra donc ne pas hésiter à se signaler de nouveau auprès des services en nous mettant en copie.
Une lueur toutefois, il semblerait qu’il y ait une prise conscience de la situation et qu’une réflexion soit en cours. Pour le moment, rien n’est décidé, mais pas d’urgence … Pas d’urgence… sans doute une question de point de vue car pour ce qui est des personnels et des élèves en attente…
Les représentant·es de la FSU continuent de porter leurs revendications :
– proposer des contrats à 18h dans leur RAD pour tou·tes les non-titulaires qui ont plus de 3 ans d’ancienneté jusqu’à la fin de l’année ;
– ne pas rééditer ces modalités l’année prochaine ;
– abandonner la territorialisation/départementalisation des services de la DIPE 5 ;
– embaucher du personnel supplémentaire et pérenne au sein des DIPE 5 et 7 (gestion des paies), et non plus seulement pour la cellule de pré-rentrée afin de permettre un véritable dialogue entre rectorat et collègues et une gestion plus humaine, ce qui est actuellement très difficile malgré toute la bonne volonté des secrétaires des DIPE 5 et 7.
Que faire d’autre concrètement ?
A partir du 1er octobre pour tou·tes les collègues en CDD sans affectation : consulter France Travail. Puis contacter la FSU pour que nous puissions vous accompagner et étoffer le nombre de dossier à porter devant le rectorat.
Contacter la presse ? Se mobiliser avec des actions visibles ? Il nous faudra le décider collectivement et rapidement.
En attendant, le SNES-FSU, le SNUEP-FSU et le SNEP-FSU restent à votre écoute et sont là pour vous aider. Nous sommes déjà sollicité·es mais c’est par le nombre que nous gagnerons alors n’hésitez plus à nous contacter et à adhérer !