Laissons aux étudiants la possibilité de continuer à s’inscrire
Lycées professionnels, professeurs de lycées professionnels : des atouts dans l’Éducation nationale, mais des atouts menacés
L’existence d’une voie professionnelle au lycée, dans l’Éducation nationale, est très importante pour la scolarité de nombreux élèves. L’existence de cette voie spécifique implique, d’une part, qu’existe aussi un corps spécifique avec une formation spécifique et, d’autre part, que l’Éducation nationale offre au concours autant de postes que nécessaire. Or, le ministère de l’Éducation nationale recourt de plus en plus à l’emploi contractuel. Des étudiants sont attirés par l’emploi contractuel, qui leur permet d’avoir un salaire. Cette montée de l’emploi contractuel fragilise la formation proposée par l’Université à l’Inspe. Au-delà, le gouvernement projette la remise en cause en profondeur du lycée professionnel au profit de l’apprentissage : l’objectif est de répondre aux exigences des entreprises au détriment de la formation générale et de la certification des élèves.
La formation des professeurs de lycée professionnel : un atout pour l’Inspe, mais un atout menacé.
Pour notre Inspe, l’existence de formations de PLP est un atout. Nous intervenons ainsi dans l’ensemble des champs de l’Éducation nationale, et les étudiants des autres parcours peuvent rencontrer de futurs professeurs de LP. Nous formons des PLP de matières générales et de matières professionnelles. De plus, professeurs d’EPS, professeurs documentalistes et CPE peuvent exercer en LP : des coopérations sont donc possibles au service de la formation des étudiants.
Non à la fermeture du parcours de formation des professeurs de lettres-histoire-géographie : laissons aux étudiants la possibilité de continuer à s’inscrire cet été.
Ce parcours a déjà été fragilisé par la fermeture du parcours Lettres-anglais il y a quelques années. Cependant, nous assurons toujours la formation des professeurs stagiaires de Lettres-Langues affectés par l’Éducation nationale dans notre académie.
L’argument avancé pour fermer ce parcours est le faible nombre d’inscrits. Mais cet argument n’est pas pertinent. En effet, le plus souvent, le nombre d’inscrits dans le parcours de Lettres-histoire-géographie est faible en avril. Mais il augmente jusqu’à la rentrée car des étudiants s’inscrivent durant l’été. Il n’y a aucune raison pour que cela se passe différemment cette année. Nous demandons donc que des étudiants puissent continuer à s’inscrire cet été, de façon à pouvoir conserver cette formation, essentielle pour l’avenir des Lycées professionnels.
FSU, Ferc Sup CGT, Sud-Education