Le SNUEP-FSU siège au titre de la FSU à cette instance, le Comité Régional de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation Professionnelles, présidée par le Préfet de Région. Il s’est félicité que malgré les incertitudes constatées par les acteurs de l’économie (pénurie, poussée inflationniste, forte hausse du prix de l’énergie, covid), le marché du travail se porte bien dans notre région avec un taux de chômage au plus bas et des secteurs proches du plein-emploi (bassins des Herbiers et d’Ancenis). Il a insisté sur le fait que pour régler le problème de main d’œuvre les entreprises doivent aussi regarder vers les séniors, les personnes en situation de handicap, les réfugiés. Autant de catégories de main d’œuvre à ne pas négliger… Le SNUEP-FSU ne peut qu’apprécier qu’on ne fasse pas reposer le problème de la main d’œuvre sur la jeunesse, hélas ce discours est à l’opposé de celui tenu par E.Macron avec sa réforme qui prône une formation initiale en adéquation avec le marché local de l’emploi… Le discours d’A.Martin, vice-président du conseil régional était dans le même tonneau d’auto-congratulation avec une « région du côté de la solution en matière de formation, d’emploi ».
Dans cette instance où la novlangue est reine, la FSU peut se réjouir que le représentant de la CGT est mis en avant que l’apprentissage ne résoudra pas tous les besoins. La FSU a rebondi sur l’intervention de M.Gratowski DAFPIC qui avait souligné l’importance des apprenants et le fait que la carte des formations devait aussi répondre à leurs besoins et leurs enjeux . Pour la FSU, en effet la formation sous statut scolaire doit être liée à l’envie des élèves, doit donner au jeune la possibilité de choisir sa formation et ne doit pas être strictement liée aux besoins du bassin d’emploi. Le SNUEP-FSU lui a aussi demandé s’il y avait une instance de contrôle, des moyens pour vérifier que les différentes modalités de formation ne sont pas en concurrence.
La réponse de la Région sur le fait de garantir une offre la plus large possible pour les apprenants qui n’est pas vue comme une concurrence mais comme une complémentarité, et sur la nécessité de poursuivre la transformation des LP transformés pour rendre attractives ces voies de formation n’est pas spécialement rassurante au regard des annonces de Macron et de l’enthousiasme de la présidente de Région Mme Morançais….
Les interventions des partenaires sociaux sur les tensions de recrutement et l’importance d’une analyse à faire sur les difficultés et sur la marque employeur montrent à nouveau le retard de notre ministère au niveau du management. Alors que les entreprises réfléchissent à comment fidéliser leurs collaborateurs.trices et insistent sur le fait de dépasser la logique de job-dating pour investir dans la formation, au même moment certains rectorats lançaient leur campagne de job-dating….
A l’ordre du jour, il y avait en discussion le cahier des charges relatif aux modalités de labellisation des organismes participant au Service Public Régional de l’Orientation. La FSU est intervenue pour dénoncer l’emploi du terme « métiers qui recrutent ». Pour la FSU, l’orientation ne peut se limiter à une présentation des métiers qui recrutent car on ne connaît pas encore tous les métiers qui recruteront dans 4 à 5 ans.
A une question de la CAPEB sur le manque d’ouverture des collèges aux entrepreneurs, la réponse du DAFPIC ferait bien d’inspirer notre ministre à l’heure de l’annonce des après-midi dès la 5eme : « Les élèves doivent quand même avoir le temps d’étudier Molière et Pythagore… » Si on ajoute ce nouveau dispositif aux heures dévolues à PIX et à l’ASSR, ça va devenir de plus en plus compliqué de faire cours…