Nos collègues du lycée Pablo Neruda ont été reçus, à leur demande, en audience par l’inspection académique de Loire-Atlantique le 11 décembre dernier à 18 h 45 suite à l’escalade d’incidents dans l’établissement : violences, incivilités et insultes envers les enseignants. Le SNUEP-FSU Nantes apporte son soutien aux collègues de l’établissement.
Cette situation anormale devrait interpeller notre institution quant aux conditions de réussite des élèves et aux conditions de travail des enseignants. Or, à ce jour, alors que l’institution est informée de la situation depuis une semaine, aucune réponse satisfaisante ni solution n’est proposée à nos collègues. Pire, leur situation est minimisée leur indiquant qu’« aucun collègue n’a été agressé physiquement ». Ce qui est faux.
Faut-il attendre un accident grave pour que l’institution daigne apporter un soutien, regarder la situation en face ? Faut-il rappeler qu’il n’y a pas si longtemps une enseignante a été attaquée au couteau par son élève dans un lycée à Chemillé et que personne aujourd’hui, ni enseignant, ni personnel administratif, ni agent de la Région, ni personnel de direction n’est à l’abri de ce genre d’accident ?
Cette situation n’est malheureusement pas isolée dans l’académie. De nombreux collègues dans plusieurs établissements nous font remonter des situations similaires et rien ne bouge.
Ce « pas de vague » continuel est proprement scandaleux.
Le SNUEP-FSU Nantes refuse cette école au rabais. Nous demandons dès aujourd’hui que les moyens d’encadrement (AED, AESH, CPE, proviseurs adjoints) et les moyens d’enseignements (enseignants, moyens horaires) soient alloués afin que les établissements publics puissent fonctionner normalement, dans de bonnes conditions et assurer la sécurité de tous les élèves et de tous les personnels de l’académie. C’est le minimum requis pour le fonctionnement du service public de l’Éducation.
Angers, le 13 décembre 2024