Le rectorat de Nantes invitait les représentant·es des personnels pour un Groupe de Travail le jeudi 20 juin dernier à partir de 14h30 sur :
– les non-renouvellements,
– les avis réservés,
– les CDIsé·es de l’année prochaine (24-25)
– les CFP.
Concernant les collègues qui ont demandé un CFP pour l’an prochain, trois demandes ont été faites, une a renoncé et les deux autres ont été acceptées lors de la commission du 21 juin.
Concernant les passages en CDI : alors que 88 étaient prévus pour 2023-2024, seuls 58 ont été signés et 13 doivent l’être d’ici la fin de l’année scolaire.
Ce qui nous inquiète à la FSU, ce sont les 17 collègues qui auraient dû être CDIsé·es mais qui ne le seront finalement pas.
Pourquoi ?
Ont-iels eu le concours ? Ont-iels arrêté ? Ou bien le rectorat a délibérément fait en sorte de ne pas les nommer, les poussant ainsi à perdre leur ancienneté et donc redescendre à zéro ?
Pour l’année 2024-2025, 95 personnes devraient recevoir une proposition de CDI.
En Mai 2024, le rectorat de Nantes comptait 522 collègues en CDI, soit un peu moins du quart des effectifs.
Si nous ne pouvons que nous alarmer du nombre grandissant de collègues en CDI (nous rappelons notre attachement au statut), nous revendiquons également une refonte du cadre de gestion car, pour rappel, jusqu’à aujourd’hui, un non-titulaire qui ferait sa « carrière » sous cette étiquette, ne parviendrait pas au bout de la grille !
Concernant les avis réservés, 112 ont été émis pour l’année scolaire 2024-2025, soit 42 de plus que l’an dernier. Ce qui s’explique, d’après le rectorat, par le grand nombre de recrutements de néo-collègues pour cette année : plus de 400 !
A la FSU, nous nous inquiétons de ce très grand nombre de collègues qui ne semblent pas pouvoir s’épanouir dans leur nouvelles fonctions et nous nous interrogeons sur les mesures mises en place pour les accompagner dans leur réussite professionnelle : tutorat ? formation ?
Nous soulignons que nous réclamons, depuis plusieurs années, un véritable plan de formation et d’accompagnement pour tou·tes les collègues nouvellement nommé·es ou non avec une décharge de leur service pour avoir un temps de travail et d’analyse de leur pratique.
Avant de commencer l’étude des non-renouvellements, la FSU s’inquiète, encore une fois, de ne pas voir figurer de collègues issu·es des GRETA-CFA ou du 1er degré, alors que ces personnels sont représenté·es par les mêmes élu·es. Le rectorat nous informe que les professeur·es du 1er degré étant géré·es par les DSDEN, c’est à ces antennes du rectorat qu’il faut s’adresser. Quant au GRETA-CFA, nous sommes renvoyé·es au CCRAFCA-CACC-CFC (instances dans lesquelles la FSU siège également et défend les collègues contractuel·les).
Concernant les non-renouvellements, 20 dossiers étaient présentés aux représentant·es des personnels.
Alors que les premiers dossiers étaient proposés à l’étude et que le rectorat ne faisait aucun cas des arguments en faveur des collègues qui avaient sollicité des organisations syndicales, après 1h30, la responsable du rectorat nous a informé·es qu’une autre réunion l’attendait rapidement.
Nous avons alors décidé d’un commun accord de faire passer les dossiers des collègues ayant sollicité la FSU. Après un seul dossier sur les 3 restants, dossier qui avait toutes les chances de se voir requalifié comme réservé, nous nous sommes retrouvé·es face à un mur de la part de l’administration. La FSU a alors déclaré que, si le groupe de travail n’était pas un lieu d’échanges et donc de dialogue social, les élu·es de la FSU n’y siégeraient plus, refusant d’être une simple chambre d’enregistrement des « licenciements » du rectorat.
Suite à cette déclaration, le rectorat a lu les 2 derniers dossiers défendus par la FSU. Ceux-ci, comme tous les autres, ne semblent pas avoir vu leur sort évoluer. En tout état de cause, actuellement ces collègues n’ont pas reçu de réponse, l’une quittant notre académie pour une autre.
Le rectorat a alors demandé si nous souhaitions faire une simple lecture des derniers dossiers, ce qui a été refusé par l’ensemble des représentant·es afin de marquer leur désaccord avec l’administration sur sa façon de faire.
L’administration a quitté la salle en nous signalant que le GT de fin d’année de 2024-2025 était remis en cause !
Nous sommes scandalisé·es par la position adoptée par l’administration !
Cette dernière s’assoit sur tout ce qui fait l’essence même de la présence des syndicats : le dialogue social.
Alors que des échéances électorales d’une gravité jamais vue depuis 84 ans en France menacent l’Éducation Nationale, il semble que le rectorat de Nantes ait déjà anticipé les résultats en condamnant nos organisations à l’impuissance !
Nous rappelons que ce groupe de travail n’existe que dans peu d’académies dont la nôtre, que la FSU est consciente de ce conquis social et en appelle d’autres de ses vœux. Pour autant, nous ne tolérerons pas que ce GT devienne un simple lieu de lecture de dossiers, sans argumentation contradictoire possible.