La réforme des lycées pros, portée avec arrogance par la ministre déléguée C. Grandjean qui s’obstine à vouloir l’imposer contre les personnels, est en totale contradiction avec les trois priorités énoncées par le ministre G. Attal. De surcroît, quand la ministre déléguée manie mensonges, contre-vérités et omissions volontaires sur sa réforme, elle en dit long aussi sur le prétendu « choc de confiance » brandi par le ministre.
Sur les 12 mesures de sa réforme, C. Grandjean a choisi de s’expliquer sur seulement 5 d’entre elles.
La gratification des stages pour les élèves aurait pu satisfaire la communauté éducative mais, tellement mal ficelée et injuste, elle a recueilli l’opposition quasi unanime des membres du Conseil supérieur de l’Éducation.
Concernant le Bureau des entreprises, C. Grandjean ne respecte pas ses engagements : l’annonce au printemps d’un personnel par établissement se traduit par un demi-poste pour beaucoup d’établissements. Dire que ces Bureaux des entreprises serviront à trouver un emploi ou un contrat d’apprentissage aux élèves c’est bien révéler l’objectif premier de sa réforme : mettre les jeunes au travail au détriment de leur formation et de leur diplôme. C’est bien un objectif de « moins d’école » dont il s’agit ! Le fameux « plus d’école » comme l’effort sur les « fondamentaux » ne concernent donc pas les lycéennes et lycéens professionnel·les.
Un autre mensonge de la ministre déléguée sur le sujet des fondamentaux : elle prétend que tous les élèves de 2de bac pro ou de 1re CAP bénéficieront d’heures en groupe d’effectifs réduits en Français et en Maths. C’est faux car les groupes d’effectifs réduits seront conditionnés à l’adhésion au pacte LP par les collègues.
Sa volonté de poursuivre son objectif de fermetures massives des filières tertiaires à la rentrée pour en ouvrir sur les secteurs en tension est certainement la mesure la plus emblématique de son mépris avéré envers les personnels et du danger pour l’avenir des jeunes. Que n’a-t-elle pas compris de l’échec des politiques adéquationnistes de ces dernières décennies pour vouloir les renforcer ? Que n’a-t-elle pas compris de la nécessité d’écouter les personnels avant d’engager des mesures aussi structurelles ?
Un mystère demeure : Carole Grandjean n’a évoqué ni son projet d’avancer en mars/avril les épreuves de bac pros, ni son obstination féroce à augmenter les stages donc à fabriquer « moins d’école ». Quelle que soit la raison de son silence qu’elle pense sûrement malin, ces deux mesures comme les suppressions brutales de filières tertiaires sont les plus dénoncées et contestées par les collègues.
La FSU appelle les collègues à se rassembler le lundi 4 septembre à 11h30 devant le lycée Le Mans Sud.