L’année scolaire qui s’achève a encore été riche d’actualité en particulier avec la lutte contre la réforme des retraites. Encore une fois, les vies scolaires de notre académie ont été fortement mobilisées, ce qui a eu pour conséquence beaucoup d’internats fermés, de demi-pensions fermées et des Vies Scolaires sans personnel sur plusieurs semaines.
Ces actions montrent encore une fois que les personnels de Vie Scolaire (AED, CPE) sont des maillons incontournables des établissements scolaires du second degré. Et malgré les pressions managériales parfois vécues par des collègues CPE et les pressions/menaces subies par beaucoup d’AED, le mouvement n’a pas faibli.
Pour autant, il faut rester vigilant quant aux projets du gouvernement à venir puisque nous demandons que les CPE soient concernés par les évolutions salariales induites par la mise en place du Socle à la rentrée de septembre 2023 et nous resterons vigilants aux conséquences sur l’exercice de notre métier.
De même, les dernières annonces de monsieur Macron sur les AESH et les AED qui dit vouloir « regrouper le cadre d’emploi des AESH avec celui des AED autour du métier d’accompagnant à la réussite éducative (ARE) » ne peut que nous inquiéter pour ses deux catégories et le travail que nous menons dans nos Vies Scolaires.
Enfin, la réforme du lycée professionnel aura des conséquences certaines sur notre quotidien et celui de nos élèves. Nos missions et les valeurs que nous portons sont niées. Encore une fois, c’est ensemble que nous pourrons dénoncer les dérives de cette réforme.
Au niveau académique, cette année est marquée par la création de 9 postes de CPE, 3 fermetures de collège (2 à Luçon (85) et 1 à Pontchâteau (44)) et l’ouverture de 2 établissements (1 collège à Luçon et 1 LPO à Pontchâteau).
Au mouvement interacadémique il y a eu 32 entrants pour 704 candidats. L’académie de Nantes reste très attractive, elle est la 5e la plus demandée.
Pour préparer les implantations avant le mouvement intra-académique, un groupe de travail initié par le rectorat s’est tenu avec l’ensemble des organisations syndicales.
La FSU y a activement participé en y portant nos revendications. Pour la deuxième année nous avons obtenu que les critères d’implantation soient discutés et acceptés par toutes les organisations syndicales à savoir prioritairement : les gros établissements avec 1 CPE (+800 élèves surtout les collèges) ; établissement avec internat et seulement 1 CPE ; les établissements avec 0,5 ou 0 CPE.
Ainsi, il a été publié au mouvement intra-académique 40 postes vacants dont 14 implantations à la rentrée 2023 notamment pour 6 collèges de Mayenne qui passent de 0,5 à 1 poste (cela compte 3 « créations ») et 1 poste SPEA créé sur Nantes (poste Spécifique Académique dont l’affectation se fait le plus souvent sans barème, avec avis de l’inspection).
Lors de ce dernier GT, le poste SPEA dans ce lycée Nantais n’a pas été abordé. Il concerne un poste sur un profil « internat d’excellence », alors même qu’il y a déjà 2 CPE sur ce lycée. Il est évident que la FSU aurait montré son désaccord sur cette création, puisque trop souvent ces postes demandent des compétences attendues que l’on pourrait qualifier de ‘’douteuses’’ pour la réalisation de nos missions.
En effet, quand on lit la fiche du poste publiée, il est écrit que le CPE devra « mettre en œuvre le projet « vie scolaire » adossé au projet d’établissement dans ses 4 dimensions : management du service, accompagnement de l’élève, vie lycéenne, internat d’excellence » ; ou encore qu’il doit « Avoir une maîtrise précise du recrutement et management des AED d’internats de façon à ce qu’il y ait adéquation entre les besoins et attendus du public de l’internant et les compétences de l’AED d’internat, créer une cohérence dans l’équipe d’encadrement de l’internat ».
Et enfin nous pouvons lire qu’une compétence attendue est d’ « Avoir un niveau d’expertise attendu en tant que formateur-trice auprès des CPE et CPE stagiaires » ! Cela laisse perplexe sur la façon dont sera recrutée le·la futur·e CPE.
La FSU dénonce cette dérive sur nos missions de CPE et rappelle que, non, les CPE ne sont pas des chefs de service, non ! la rédaction d’un projet de vie scolaire n’est pas dans nos missions, non ! nous ne sommes pas sur des fonctions d’adjoint aux chefs d’établissement. De même, nous continuerons à dénoncer la politique de redéploiement pour les CPE (à la différence d’une autre instance syndicale qui en propose en GT…) et nous rappelons que nos mandats sont :
– la création d’un poste CPE dans chaque établissement du second degré ;
– et le ratio d’un CPE pour 250 élèves.
A l’instar du stage syndical que nous avons proposé en mars dernier, nous proposerons l’année prochaine un stage syndical ouverts à tou·tes les CPE de l’académie afin de nous rassembler sur des valeurs communes.
Bonne fin d’année scolaire à toutes et tous. Restons mobilisé·es dans les actions de lutte.