CSA – Académique du 6 janvier 2023 : compte rendu de vos élu·es FSU

Sur le nouveau dialogue social installé par la Rectrice : il semble qu’elle ait une réelle volonté de le mettre en place et a assuré les OS de son besoin de nous écouter pour avoir les remontées du terrain. Lire ici
- L’amélioration du niveau de qualification des jeunes les plus défavorisées dans l’académie a fait l’objet d’un échange
- La FSU est intervenue sur la précarité de la situation des AESH, des défaillances des PIAL et de ce que cela entraine comme manque pour les élèves.

Dialogue social

La FSU tient à souligner la rupture mise en œuvre par la nouvelle Rectrice d’avec son prédécesseur pour ce qui est du dialogue social. Le mépris envers les représentantes et les représentants des personnels qui existait semble dépassé laissant la place aux échanges et à l’écoute.

Améliorer le niveau de qualification des jeunes

La Rectrice est revenue sur la réforme de la Voie pro avec calendrier qui s’est détendu et le fait que les groupes de travail soient toujours en cours. Pour elle, la problématique académique n’est pas l’insertion, mais les difficultés se situent au niveau de la poursuite d’études, c’est pourquoi elle souhaite centrer les efforts de l’académie sur une élévation des qualifications et des compétences dans la voie pro.
Son bilan rejoint celui de la FSU : trop d’élèves sortent du système sans qualification, un grand nombre qui entrent en apprentissage ce qui leur permet moins la poursuite d’études ! De plus, le vivier de bachelier de la voie pro est trop faible. L’anticipation des métiers de demain doit pour elle être la force de nos lycées pro : elle a engagé une discussion en début d’année avec la présidente du Conseil Régional sur ce thème et souhaite travailler avec la Région plutôt sur l’augmentation du vivier de bac pro. La FSU acte positivement cette volonté affichée, mais alerte la rectrice sur les ambitions de la Région concernant l’apprentissage.

Sur l’expérimentation « découverte des métiers » en 5eme, l’objectif que la rectrice a confié à la DRIAO est d’élargir le nombre de métiers connus par les élèves, leur donner une ambition, une ouverture sur des métiers plus éloignés d’eux géographiquement et socialement.
Si la FSU se réjouit de cette déclaration ambitieuse, elle s’inquiète néanmoins des pertes d’heures et des incidences que ce dispositif pourrait avoir et demande un point précis sur cette expérimentation.

Réponse de la rectrice : Réponse expérimentation sur 11 collèges, avant généralisation. Pas de diminution horaire. Échanges en CSA, ouvrir un spectre très large des métiers. Point précis en CSA de mars.

Autre travail académique annoncé : la rectrice souhaite mobiliser aussi la DRAC pour établir des priorités sur l’éducation artistique et culturelle, notamment dans les « zones blanches » de notre académie. Elle souhaite lutter contre l’assignation géographique.

Échange sur la difficulté de recrutement de personnels AESH

La Rectrice lance une discussion sur la difficulté de recruter des AESH pour prendre en charge les élèves en situation de handicap malgré les supports disponibles.

La FSU rappelle que les AESH occupent un emploi parmi les plus précaires de l’éducation nationale. Cette précarité se situe aussi bien du coté de la rémunération, de la formation que des conditions de travail. La difficulté de recruter est inhérente à cette situation d’emploi où les personnes, pour vivre de façon décente, se voient souvent contraintes de cumuler deux emplois.

La Rectrice est intervenue pour dire que l’objectif des PIAL était de permettre à ces personnels d’avoir un meilleur suivi de leur emploi ainsi qu’un temps complet.

Les organisations représentatives ont rappelé que sur le terrain les PIAL sont surtout vécus comme une possibilité de rentabiliser les moyens humains au détriment des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves.

Nous notons que la Rectrice dit clairement qu’elle entend que les AESH aient besoin d’une meilleure formation et qu’elle a remercié les élu·es des personnels pour leur « regard de l’intérieur ».