La FSU souhaitait rencontrer Madame la Rectrice, Katia Beguin, pour faire le point sur la rentrée et sur le dialogue social dans notre académie. L’échange a duré plus de deux heures et la FSU a pu apprécié le changement de ton, la qualité de l’écoute et la transparence des échanges.
En ce qui concerne l’enseignement professionnel
- Lycées professionnels : le Secrétaire Général n’a pu que déplorer avec nous le manque de PLP à certains concours et constater la difficulté de recruter les PLP dans certains métiers avec les salaires qui s’envolent dans le secteur privé et le quasi plein-emploi dans notre région. L’éco-gestion est particulièrement problématique dans notre académie.
- Réforme de la voie professionnelle : le SNUEP-FSU a interpellé Madame la Rectrice sur la réforme voie pro et les inquiétudes qu’elle suscite parmi nos collègues sur le devenir de nos élèves. La Rectrice était aux premières loges pour les annonces du Président de la République (mardi 13/09 aux Sables d’Olonne). Cette réforme est à mettre en lien avec le travail sur l’école du futur dont l’objectif est de laisser les acteurs prendre la main. Le SNUEP-FSU a donc rappelé notre attachement à des diplômes nationaux et des grilles nationales…
Réponse de la Rectrice : d’après la Rectrice, les chef·fes d’établissement présents à la « communication »du président voient positivement cet allongement des périodes de PFMP. Il est donc important dans vos établissements d’échanger avec vos chef·fes sur les impacts de la réforme… De même la possibilité de faire l’EG en demi-groupe avec un effectif allégé devrait être considéré comme quelque chose de positif ; or si cela est rendu possible pour le doublement des PFMP et le départ en décalé des élèves d’une même classe en PFMP, cela posera le problème du suivi des stages et de notre statut.D’après la Rectrice, le président a entendu nos craintes de ne pas percevoir les difficultés des élèves et la réforme se ferait sur la base du volontariat, et la possibilité de solliciter le fonds d’innovation de 500 millions de l’école du futur (ouvert à tous les types d’écoles et d’établissements même ceux en CLA).
En ce qui concerne les non-titulaires
- Non-titulaires : La FSU a questionné le rectorat sur les personnels non-titulaires : le Secrétaire Général de l’académie et le DRH ont déclaré que les effectifs étaient stables par rapport à l’an dernier avec 10 % seulement de nouveaux agent.es. Le rectorat a rappelé les évolutions du cadre de gestion des non-titulaires mises en place l’an dernier afin de fidéliser ces personnels (prolongation des contrats pendant les vacances pour 80 personnels, application du cadre de gestion de 2017 à tous les non-titulaires, opérations de revalorisation et d’avancement dans la grille et maintien à 18h pour les CDI qui se trouvaient avec un service réduit à 15h à cette rentrée).
La FSU a insisté, au vu de la situation actuelle, sur les difficultés prévisibles pour effectuer les remplacements en cours d’année.
Réponse de la Rectrice : le rectorat a déclaré partager notre inquiétude et travaille à reconstituer les viviers de non-titulaires, notamment avec un partenariat avec Pôle Emploi (formation avant emploi pour anticiper les périodes de tensions).
Concernant les AESH
Sur la question des AESH, notre académie se doit de mettre plusieurs points à plat :
régler l’indemnité compensatrice de la CSG, sujet toujours en traitement depuis 2018…
harmoniser le remboursement des frais de déplacement des personnels sur l’ensemble de l’académie en facilitant leurs saisies
viser l’objectif d’une affectation des AESH au plus tôt (avant la fin de l’année scolaire) pour une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap
harmoniser les droits à l’action sociale entre les AESH (titre 2 – rattachées au rectorat) et les AESH (hors titre 2 – rattachées à Laval ou au Mans)
augmenter le temps de travail avec des contrats à plus de 24 heures.
permettre aux représentants des personnels contractuels de siéger en Commission Consultative Paritaire dans des conditions « normales »
La FSU rappelle que l’école inclusive nécessite des moyens adaptés. Le handicap des élèves ne porte pas de montre. Les enseignant-e-s ne peuvent pas être laissé-es seul-es à gérer un nombre toujours important d’élèves dans une classe en même temps que des difficultés particulières liées au handicap d’élèves.
Réponse de la Rectrice : le nombre toujours croissant d’AESH est lié au nombre de notifications formulées par les MDPH. Ce constat interroge les services de l’éducation nationale. Sur quelles bases les MDPH décident-elles de la présence d’une AESH ?
Le Secrétaire Générale adjoint, Directeur des ressources humaines, Arnaud Simon, ne comprend pas nos remarques sur la gestion de la CSG qui est un sujet traité à son niveau. Il affirme que la question de l’action sociale n’est pas un sujet sur notre académie. Pourtant, on pourrait ajouter que bien peu d’entre elles savent qu’elles peuvent bénéficier des actions de la SRIAS.
La FSU demandera un groupe de travail sur ces points dans les plus brefs délais.