Lors du Conseil de l’Education Nationale, deux points ont été traités : le possible versement de subventions aux collèges et lycées privés catholiques sous contrat, par les collectivités territoriales (au maximum 10 % des projets d’investissement, non couverts par des fonds publics) et l’autorisation donnée (ou pas) à un collège hors contrat de Loire-Atlantique et à une école de production de Sarthe de pouvoir scolariser des élèves boursier·es.
Sur le premier point, c’est sans surprise que les subventions (de 4 Conseils Généraux et du Conseil Régional) ont été validées car les voix de la FSU et de l’UNSA ne suffisent pas face à celles du rectorat et des syndicats de l’enseignement privé. La FSU, s’appuyant sur son mandat de nationalisation à terme de l’enseignement privé sous contrat, a dénoncé ces subventions déloyales et souvent opaques, comme celles versées aux collèges par le département de Vendée qui, sous couvert de l’intitulé « remboursement d’emprunt » ne prend même pas la peine de les justifier, au regard du cadre de la loi. Il convient de rappeler que le département de Loire-Atlantique est le seul de notre académie à ne pas verser ces subventions concernant le bâti.
Sur le deuxième point, deux avis défavorables (unanimes) ont été formulés, ce qui allait dans le sens du positionnement de la FSU. Le collège hors contrat dont la salle d’EPS était une salle d’exposition et de réunions ne correspond en rien à l’idée même de ce qu’est un collège. Pour l’école de production sarthoise, dont le seul objectif est de fournir en pièces usinées les entreprises voisines sans coût salarial, donc à moindre coût, l’avis négatif était le seul possible. Les écoles de production représentent un véritable danger, tant sur le plan du travail salarié détourné que sur l’absence de formation qualifiante réelle. La FSU a rappelé dans sa déclaration préalable son opposition totale à ces écoles et sa demande de leur suppression.